- Oh! quand je dors, viens auprès de ma couche
- Oh! de mon ardente fièvre
Oh ! quand je dors, viens auprès de ma couche
Oh ! quand je dors, viens
auprès de ma couche,
Comme à Pétrarque apparaissait
Laura,
Et qu'en passant ton haleine me touche…
–
Soudain ma
bouche
S'entrouvrira !
Sur mon front morne où peut-être
s'achève
Un songe noir qui trop longtemps
dura,
Que ton regard comme un astre se lève…
–
Soudain mon rêve
Rayonnera !
Puis sur ma lèvre où voltige une
flamme,
Éclair d'amour que Dieu même
épura,
Pose un baiser, et d'ange deviens femme…
–
Soudain mon âme
S'éveillera !
Oh ! de mon ardente fièvre
Oh ! de mon ardente
fièvre
Un baiser peut me guérir.
Laisse ma lèvre à ta lèvre
S'attacher pour y mourir.
Ta bouche, c'est le ciel même.
Mon âme veut s'y poser.
Puisse mon souffle suprême
S'en aller dans un baiser !