LA FONTAINE Jean de (Château-Thierry, 1621 – Paris 1695)
Issu d'une honorable famille bourgeoise, il semble avoir poursuivi sans conviction quelques études de droit qui lui valurent le titre d'avocat, dont il ne tira jamais aucun parti. De son père, il hérite la charge de maître des Eaux et Forêts, qu'il exercera jusqu'en 1671. Son poème héroïque Adonis lui assure en 1658 la protection du tout-puissant Nicolas Fouquet, surintendant des Finances, lequel réunit dans son château de Vaux une cour brillante, où écrivains et artistes de renom se côtoient. Lors de l'arrestation puis de l'emprisonnement de Fouquet en 1661, La Fontaine demeure fidèle à son premier protecteur et écrit une émouvante « Élégie aux nymphes de Vaux » pour implorer la grâce du jeune Louis XIV. Soutenu par la duchesse d'Orléans, il fréquente à Paris les salons les plus brillants et publie en 1665 ses premiers Contes et en 1668 les six premiers livres de ses Fables. Il connaît un immense succès, dû tout autant à la grâce licencieuse de ses Contes librement inspirés de Boccace, qu'à ses Fables ou la morale souvent pessimiste ne parvient pas à obscurcir le pittoresque et la vivacité plaisante des tableaux. Dans ce genre poétique, considéré alors comme mineur, La Fontaine excelle, à la fois par son génie de l'observation et par son style primesautier dont il n'est redevable à personne. Mme de La Sablière, auprès de qui se retrouvent hommes de lettres et savants, le protège et l'encourage à poursuivre ses Fables. Ainsi paraissent, en 1678 et 1679, les cinq livres suivants. Admiré et fêté dans les milieux aristocratiques, il s'essaie sans succès au théâtre. Élu à l'Académie française en 1683, il prononce devant ses collègues son Discours à Mme de La Sablière, qui témoigne d'une réflexion et d'une philosophie déjà plus graves. Un an avant que ne paraisse le dernier livre des Fables, il s'était engagé, en 1693, devant une délégation de l'Académie, à ne plus écrire désormais que des livres de piété pour l'édification de son âme. Il ne trouvera pas le loisir de s'y consacrer. Il meurt le 16 avril 1695, et est inhumé le lendemain au cimetière des Saints-Innocents. Sa dépouille sera transférée en 1871 avec celle de Molièreau cimetière du Père-Lachaise.
La Fontaine avait composé lui-même son épitaphe, où il s'attribue un caractère désinvolte et paresseux. Cette paresse revendiquée peut être associée à la facilité de ses œuvres, qui n'est pourtant qu'apparente :
Jean s'en alla comme il étoit venu,
Mangeant son fonds après son revenu ;
Croyant le bien chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien sçut le dispenser :
Deux parts en fit, dont il souloit passer
L'une à dormir, et l'autre à ne rien faire.
Poèmes de l'auteur
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A Monseigneur le Dauphin
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Conseil tenu par les Rats
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Contre ceux qui ont le goût difficile
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Démocrite et les Abdéritains
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Discours à Madame de La Sablière
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Élégie aux Nymphes de Vaux
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Élégie cinquième
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Élégie deuxième
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Élégie quatrième
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Élégie sixième
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Élégie troisième
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Épitaphe d'un paresseux
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L'Aigle et l'Escarbot
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L'Aigle, la Laie, et la Chatte
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L'Alouette et ses Petits avec le Maître d'un champ
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L'Amour et la Folie
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L'Ane chargé d'éponges, et l'Ane chargé de sel
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L'Ane et le petit Chien
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L'Astrologue qui se laisse tomber dans un puits
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L'Education
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L'Enfant et le Maître d'école
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L'Hirondelle et les petits Oiseaux
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L'Homme entre deux âges, et ses deux Maîtresses
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L'Homme et l'Idole de bois
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L'Homme et la Couleuvre
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L'Homme et son image
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L'Homme qui court après la Fortune et l'Homme qui l'attend
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L'Horoscope
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L'Ivrogne et sa Femme
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L'Oeil du Maître
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L'Oiseau blessé d'une flèche
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La Belette entrée dans un grenier
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La Besace
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La Chatte métamorphosée en femme
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La Chauve-souris et les deux Belettes
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La Cigale et la Fourmi
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La Colombe et la Fourmi
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La Cour du Lion
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La Fille
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La Fortune et le jeune Enfant
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La Génisse, la Chèvre, et la Brebis, en société avec le Lion
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La Goutte et l'Araignée
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La Grenouille et le Rat
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La Jeune Veuve
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La Laitière et le Pot au lait
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La Lice et sa Compagne
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La Montagne qui accouche
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La Mort et le Bûcheron
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La Mort et le Malheureux
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La Mort et le Mourant
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La Mouche et la Fourmi
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La Poule aux oeufs d'or
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La Souris métamorphosée en fille
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La Tortue et les deux Canards
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La Vieille et les deux Servantes
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Le Berger et la Mer
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Le Berger et son troupeau
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Le Chameau et les Bâtons flottants
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Le Chartier embourbé
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Le Chat et un vieux Rat
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Le Chat, la Belette, et le petit Lapin
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Le Chêne et le Roseau
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Le Cheval s'étant voulu venger du Cerf
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Le Chien qui porte à son cou le dîné de son maître
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Le Cierge
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Le Coche et la Mouche
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Le Cochet, le Chat, et le Souriceau
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Le Cochon, la Chèvre et le Mouton
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Le Combat des Rats et des Belettes
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Le Coq et la Perle
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Le Coq et le Renard
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Le Corbeau et le Renard
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Le Corbeau voulant imiter l'Aigle
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Le Curé et le Mort
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Le Cygne et le Cuisinier
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Le Dragon à plusieurs têtes,et le Dragon à plusieurs queues
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Le Gland et la Citrouille
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Le Héron
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Le Jardinier et son Seigneur
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Le Laboureur et ses Enfants
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Le Lièvre et la Tortue
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Le Lièvre et les Grenouilles
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Le Lion abattu par l'homme
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Le Lion devenu vieux
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Le Lion et l'Ane chassant
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Le Lion et le Moucheron
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Le Lion et le Rat
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Le Loup et l'Agneau
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Le Loup et la Cigogne
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Le Loup et le Chien maigre
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Le Loup et le Renard
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Le Loup plaidant contre le Renard par-devant le Singe
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Le Loup, la Mère et l'Enfant
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Le Mal Marié
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Le Mari, la Femme, et le Voleur
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Le Meunier, son Fils, et l'Ane
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Le petit Poisson et le Pêcheur
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Le Pot de terre et le Pot de fer
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Le Rat de ville et le Rat des champs
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Le Rat qui s'est retiré du monde
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Le Renard et la Cigogne
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Le Renard et le Bouc
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Le Renard et les Raisins
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Le Savetier et le Financier
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Le Singe et le Chat
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Le Singe et le Dauphin
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Le Singe et le Léopard
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Le Songe de Vaux - Éloge de la Peinture
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Le Songe de Vaux - Éloge de la Poésie
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Le Songe de Vaux - Éloge des Jardins
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Le Songe de Vaux - Éloge du Sommeil
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Le Trésor et les deux Hommes
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Le Vieillard et l'Ane
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Le Vieillard et ses Enfants
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Les Amours de Psyché - Éloge de l'Amour
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Les Amours de Psyché - Éloge de l'Oranger
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Les Amours de Psyché - Éloge de la Volupté
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Les Animaux malades de la peste
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Les Deux Chèvres
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Les deux Coqs
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Les Deux Mulets
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Les deux Rats, le Renard, et l'Oeuf
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Les Deux Taureaux et une Grenouille
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Les Frelons et les Mouches à miel
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Les Grenouilles qui demandent un roi
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Les Loups et les Brebis
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Les Membres et l'Estomac
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Les Souhaits
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Les Vautours et les Pigeons
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Les Voleurs et l'Ane
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Parole de Socrate
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Pour Monseigneur le duc de Maine
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Rien de trop
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Simonide préservé par les Dieux
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Testament expliqué par Esope
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Un Fou et un Sage