L’amour,
C’est glisser infiniment dans une nuit de lumière
Croire avec son corps aux délices de l’enfer,
Et vaincu, s’abandonner, le regard pâmé,
Au chemin de velours soupiré par l’être aimé.
C’est s’abandonner à ses lèvres de flammes
Qui telle une onde sauvage, déposent sur l’âme,
Un parfum de miel qui console les douleurs,
Pour ne boire à sa coupe qu’un éternel printemps de fleurs.
C’est semer dans le brûlant terreau d’un cœur
Les graines d’un rêve jalousé par les fleurs,
Et de ses mains blessées, capturer les aurores,
Pour peindre la tendresse dans ses plus beaux accords.
C’est franchir d’un regard le royaume de Neptune
Sur les ailes d’un zéphyr caressé par la lune,
Pour effacer de son âme les perles de pluie,
Et déposer dans ses yeux les étoiles de la nuit.
C’est savoir qu’ici-bas et par-delà l’empyrée,
Nul bras, nulle âme, nul cœur ne sauront délivrer
De ce regard troublant dans lequel s’abîme le cœur,
De l’ardent soleil rouge qui éblouit les peurs.
Philippe Laplace, extrait du recueil « Clair-Obscur »
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